Le BNI, une machine de guerre du réseautage

Une méthode et des outils pour faire du business

 

J’ai connu le BNI en 2017 au moment où je lançais ma société. J’ai été invitée à la place de quelqu’un d’autre, complètement par hasard. Je me suis donc retrouvée à boire un café avec 30 chefs d’entreprise où ils s’échangeaient des contacts et s’annonçaient les montants des contrats conclus.

Dans une ambiance américaine où chaque chiffre est ponctué applaudissements, où pour parler, les uns et les autres se lèvent. Tout un cérémonial impressionnant pour tout nouveau venu. Le fameux moment de l’infomerciale, qui consiste à se présenter en une minute devant ses collègues peut également décontenancer si vous n’avez pas l’habitude.

Bref, sans aucun réseau ni relation, j’ai très vite compris que c’’était là qu’il fallait être. Je propose de la prestation de service et du conseil, j’ai donc besoin de visibilité et de crédibilité. En me débrouillant correctement, je pourrai montrer aux membres du groupe de quoi j’étais capable et leur donner envie de me recommander. Je ne suis pas restée très longtemps sans rien faire. D’une part, car c’est ma nature et d’autre part, pour aller plus vite, j’ai endossé le rôle de coordinateur des événements et ensuite celui de coordinateur d’éducation.

Peu à peu, comme convenu, certains membres m’ont fait confiance et m’ont sollicités. La limite justement, c’est que j’ai eu l’impression d’avoir trop donné et trop passé de temps à développer la marque BNI au détriment de ma propre entreprise.

Pour en avoir le cœur net, j’ai changé de groupe en allant vers celui de Mulhouse, ville dans laquelle j’avais de plus en plus de clients. Mon nouveau groupe était vraiment un groupe de travail, l’ambiance est moins détendue que dans celui de Vieux-Thann mais je m’y attendais.

La véritable force de BNI réside dans ses indicateurs de performance où l’on mesure votre absentéisme, le nombre de vos recommandations, le chiffre d’affaire généré…même si des biais existent, ce n’est pas juste un groupe de copains qui se réunissent pour vaguement se mettre en contact.

 

Donc les points positifs :

  • Régularité
  • Relations dans la durée
  • Méthode éprouvée
  • Résultats mesurables
  • Réseau orienté business

Les limites du système BNI

Le côté militaire de BNI est souvent décrié mais force est de constater que si vous n’obligez pas des entrepreneurs à être présents et à rendre des comptes, vous n’obtiendrez rien d’eux. Nous avons tous des milliards de choses à faire. En exposant clairement votre demande à des gens potentiellement intéressés autour de vous, vous ne perdez pas votre temps.

Chaque chef d’entreprise doit intégrer une part de prospection dans son emploi du temps, pourquoi ne pas considérer le BNI comme la partie commerciale de votre métier ?

Avant de rentrer dans un groupe BNI, à mon sens, assurez-vous que votre produit ou service est adapté. Rabâcher chaque semaine la même chose devant des gens qui ne pourront pas vous aider peut très vite être démotivant.

En ce qui me concerne, la méthode BNI n’est plus adaptée à mon activité. Le développement de mon entreprise ne me permet plus de consacrer autant de temps aux activités de réseautage. J’ai besoin d’être plus efficace et plus productive. Le temps m’est compté. Si vous avez des salariés, donner la possibilité au commercial d’assister aux réunions BNI peut être une bonne idée.

Pour des gens qui pilotent et font tourner leur entreprise, il convient de faire un calcul du retour sur investissement.

En conclusion, le BNI pour se lancer et se faire connaître est un système parfaitement adapté à condition de donner de soi-même et de ne pas se laisser porter. Ensuite, lorsque votre entreprise mûrit et prend de l’ampleur, prenez le temps d’arbitrer et de faire le point sur vos besoins.

Les limites :

  • Temps consacré
  • Retour sur investissement à mesurer
  • Profession adaptée au groupe ou non
  • Bilan à faire régulièrement
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